Elégie pour un phare | 2014

Prix du Cinéma du Canton de Berne | 2014

Elle est en deuil. Son père vient de mourir. Dans un magazine glané dans un kiosque de gare une photographie l’interpelle. Il est dit que dans un hameau perdu du Grand Nord russe un phare va être éteint à jamais, et son gardien mis à pied. Sa tristesse s’incarne sans crier gare en ce double destin. Sans qu’elle-même ne comprenne encore pourquoi, elle sait, elle en est persuadée : ce sera là-bas, le lieu du deuil.

Scénario et réalisation • Dominique de Rivaz
Image et son • Dmitrij Leltschuk, Dominique de Rivaz
Montage image • Prune Jaillet
Montage son et mixage • Peter von Siebenthal
Etalonnage • Christoph Walther
Narratrice • Anna Martinella
Musique • Guy Klucevsek, Jonas Fischer, Chœur des moines du monastère de Chevetogne
Production • Louise Productions, Heinz Dill & Elisa Garbar
Coproduction • RTS, Radio Télévision Suisse, SSR, Arte G.E.I.E.
Avec le soutien de • Cineforom, Fondation Romande pour le Cinéma | Pro cinéma Berne, Direction de l’instruction publique, Office de la culture

La critique

...un film poème dans lequel chaque plan - objets, lambeaux de paysage, littoral - semble dévoiler la présence immanente d’un monde perdu, intangible, parallèle.

La Tribune de Genève2014

Avec Élégie pour un phare, Dominique de Rivaz signe un essai cinématographique remarquable, inattendu, aussi intime par son abord qu'universel par son propos. Le hasard a amené la cinéaste à vivre un deuil dans le désert polaire de Choïna, quelque part dans le Grand Nord de la Russie.

Opérant tantôt du côté du documentaire, tantôt du côté de la fiction, la cinéaste Dominique de Rivaz signe avec Élégie pour un phare un objet filmique qui n’a d’égale que sa luminosité. Un film exempt de tout pathos, empreint d’une mélancolie sourde. Au long de plans superbement composés se mêlent intimement autoportrait, documentaire et méditation sur l’inexorable passage du temps.

Le Phare2015

Dominique de Rivaz vient de réaliser un film, accompagné d’un livre de photos. Poème intimiste où elle fait le deuil de son père, Élégie pour un phare a été tourné dans un hameau ensablé du Grand Nord russe, sur les rives de la mer Blanche. La cinéaste en a également ramené de superbes photographies, qu’elle publie avec ceux du photographe Dmitri Leltschuk dans Les Hommes de sable de Choïna.

Le Courrier2014

Vous trouverez Élégie pour un phare sous "Documentaires" bien qu'il s'agisse d'un "essai cinématographique" entre documentaire et fiction.

Pèlerinage, témoignage ou méditation universelle sur l’inéluctable ? Ce moyen-métrage tourné contre vents et marées, aux images lentes à la limite de la photographie, est tout cela et bien davantage. Une œuvre improbable.

L’Express-L’Impartial2013